Un heure déjà qu'elle entendait son père parler du commerce à Venise, elle n'en pouvait plus. En général elle éprouvait à l'égard de ses réunion une passion sans faille, elle était de celle qui prêtait le plus attention à ses dires, mais aussi celle qui posait toujours le plus de questions. Pourtant aujourd'hui ce n'était pas le cas, elle s'ennuyait ferme et ne chercha même pas une seconde à jouer du regard avec Cesare ou même à croiser le regard de son frère. Elle avait dernièrement d'ailleurs du mal à regarder ce-dernier dans les yeux ... Que personne ne s'y trompe, Amalia et Damiano c'est la paire parfaite, ils s'aiment tout les deux d'un amour fraternel que personne ne peu rompre, seulement cela n'empêche pas le fait que la jeune femme est un très très mauvais caractère. Aussi quand elle à appris de la bouche de Cesare que son frère avait une liaison secrète la petite brune avait commencé à voir rouge. Non pas pour le fait que son frère est une aventure, mais surtout pour le fait qu'elle n'avait pas été mise au courant. Elle sentait son pied taper tout seul contre le sol, chose très peu discrète au vu de ses très beaux talons tout neuf qui faisait donc un bruit pas possible. Plusieurs fois elle sentit le regard de Cesare sur elle qui la priait d'arrêter mais elle s'en fichait. Elle sentait le moment ou elle allait sortir de la pièce en trombe, pour retrouver sa nourrice à qui elle avait demandé d'enquêter sur Dam', et comme si il avait lu dans ses pensées, Armand déclara la fin de la réunion. Elle ne prit même pas la peine de rassembler ses affaires, elle le prendraient bien plus tard, là elle n'en pouvait vraiment plus ! Elle enfila sa veste en cuir par dessus son pull couleur chocolat, et sortit prendre l'air sur l'une des terrasses comme la plupart des autres fumeurs. Elle sentit une main sur son bras, et tomba face à face avec Damiano. « Qu'est ce que tu à ? » Elle était l'une des seules avec qui il avait ce ton doux en permanence, mais même quand il lui parlait avec autant de tendresse, elle ne pouvait s'empêcher de lui en vouloir de cacher sa vie. Elle répondit rapidement qu'elle n'avait rien, était pressée et repartit à l'intérieur. De là elle essaya de joindre sa nourrice qui se trouvait toujours sur messagerie, ce qu'elle détestait attendre sans rien pouvoir faire. Alors qu'elle s'apprêtait à remonter vers sa chambre, elle reçu un sms d'Eleonora. Sa meilleure amie interdite dirons-nous ... Une Mancini, autrement dit une ennemie. Et pourtant toute les deux c'étaient trouvé en commun beaucoup de choses et avaient sympathises dès l'enfance, aujourd'hui à chaque fois qu'elles voulaient se voir c'était une opération commando. Elle lui proposait un café dans le café de l'université, comment refuser après toute cette impatience qu'elle ressentait en elle .. ? Elle laissa un mot dans le frigo de la cuisine, disant qu'elle partait, bien sur elle savait que personne d'autre ou presque en dehors des chefs ne le verrait mais c'était juste histoire de ne pas avoir à la chercher dans tout Venise, et déclencher une autre guerre.

Quand elle arriva, le café était tranquille, elle salua le gérant qui à son approche lui fit un grand sourire avant de lui servir un expresso caramel, qu'elle prit avant d'aller rejoindre sa meilleure amie au sous-sol ou peu de gens allaient. Cela lui fit plaisir de voir le petit visage d'ange de la jeune femme qui lui avait manqué. En effet, avec toute ses nouvelles fonctions, Amalia n'avait plus autant de temps qu'avant pour trainer avec Eleo, et cela lui manquait. Elle prit son amie dans ses bras avant de s'installer en face d'elle. « Mon dieu Eléo, sa fait quoi, trois semaines ? Que c'était long ! Comment tu vas ? Dit moi tout !»

Lorsque l'on se nomme Amalia Ricci, il n'est pas vraiment simple d'avoir de vrais amis. Elle se souvient bien avoir passé sa vie aux côtés de Cesare & Dam mais ce n'était jamais la même chose. Et puis elle à rencontré Eléo ... Dire qu'elles ont commencées à se parler parce qu'elles avaient toute les deux la même robe ! En y repensant souvent Amalia sentait en elle comme une pointe de nostalgie, face à ce temps ou tout paraissait bien plus simple, l'époque ou elle ne savait pas que celle qu'elle considérait comme sa meilleure amie faisait en fait partit de la partie adverse ... Assise à cette table dans ce café, elle repassait dans sa tête sa misérable petite vie. Enfin, pas si misérable que cela en réalité, mais loin d'être des plus simples. Le soir même elle avait ce gala de charité, une soirée très distingué à laquelle toute les familles devaient participer, autant dire qu'elle n'en avait aucune envie, autant dire qu'elle n'était pas d'âme à sourire niaisement à tout ses gens, autant dire qu'elle souhaiter un café et un bon film pour sa soirée rien de plus.

La tête contre la vitre glacée elle regarde les gouttes de pluie tomber, la veille elle c'est mangé au moins sept pots de glace au caramel en regardant des films américains à l'eau de rose. Aussi étrange que celui puisse paraître, elle porte un vieux survêtement gris clair et un t-shirt bien trop grand pour elle, le tout avec ses cheveux en bataille ... Rien de bien beau qui montre royalement que la jeune femme n'est pas dans la meilleure des formes. Sur son lit, blottie dans une couette se trouve une jeune femme blonde, encore grelottante d'être entrée dans la résidence des Ricci en cachette sous cette pluie torrentielle « Pourquoi n'a t-on pas la vie de princesse que nous promettent les livres ? » Vous savez, le prince charmant, la vie parfaite & toute rose ... Tout sa quoi ! Amalia n'a pas bougé d'un poil tandis qu'Eléo fait un instant mine de réfléchir. « Peut être parce que tu te prends bien trop la tête avec sa ma belle ... » et les paroles de la blondinette on l'effet de faire retourner Amalia d'un coup, faisant alors face à sa meilleure amie, les traits tirés, on pourrait croire qu'elle s'énerve « Me prendre trop la tête ? Mais attend mon frère le considère comme son frère, et mon père comme son fils, il fait partit de la famille tu comprends ! Et puis j'ai promis à mon père d'être bien plus sérieuse désormais, alors ne me demande pas de me prendre trop la tête s'il te plait ! » Non ... On ne peu pas lui dire qu'elle se prend tout simplement trop la tête, on ne peu pas lui dire que si elle voulait elle pourrait résister à la tentation que suscite Cesare en elle. Et sa Eleo ne peu pas le comprendre aux yeux d'Amalia, parce qu'elle sait qu'elle n'a jamais connu sa !

Son portable vibre un instant dans son sac, mais elle n'y fait pas attention, non elle est bien trop occupé par le fait de pouvoir enfin serrer dans ses bras sa meilleure amie qui lui à tellement manquée ... Et c'est après s'être contemplées, trouvés sublimes, qu'elles c'étaient assise face à face, commençant leurs petits bavardages habituels. D'ailleurs Eléo lui montra les magnifique choses qu'elle c'était acheté, et cela rappela à Amalia qu'elle n'avait pas fait de shopping depuis des années, bien trop occupé par les affaires de la famille ! « Tu vas être sublime mon chou ! » Même si elle l'était déjà beaucoup lorsqu'elle était habillée de boue ! Cependant elle n'était pas dupe, quand elle même n'allait pas bien c'était les pots de glace qui manifestaient son malheur, dans le cas d'Eléo c'était autre chose ... « Et pourquoi tant de shopping d'un coup ? Quelque chose ne va pas ? » En réalité, elle suivait beaucoup la presse italienne, histoire de voir les petits potins qu'ils pouvaient bien sortir sur la fille des Mancini, non pas pour se renseigner sur l'ennemi, mais juste parce qu'elle n'avait pas l'occasion de demander très souvent des nouvelles à la demoiselle. Autant dire que ses derniers temps, elle avait vu beaucoup de photos de la blondinette en train de se cacher pour aller à tel ou tel endroit, mais elle n'osais pas aborder directement le sujet, ayant peur que cette dernière lui en veuille de lire les magasines qui parlent d'elle. « Moi ? Et bien sa va, en dehors du fait que Dam me cachent des choses et que je n'aime vraiment pas cela ! En plus je suis sur que Cesare est dans le coup, mais comme c'est tendu entre nous en ce moment, bah voilà ! Pff de toute façon il n'aurait jamais craché le morceau ! »