« Merci de laisser un message après le bip sonore. A la fin de votre message, appuyez sur diès. » « Eleonora, c’est Damiano, écoutes je pense que nous devrions parler. Rejoins-moi chez moi. » –Avais-je juste dis, un arrière gout d’amertume dans la bouche et la gorge presque nouée par la haine. Je ne cessais de me demander pourquoi elle avait tout révélé comme ça !
J’avais besoin de réfléchir à ce que j’allais lui dire. Trouver les bons mots et surtout comprendre le pourquoi de ces aveux. Avait-elle envie de tout arrêter ? Dans ce cas, elle aurait mieux fait de m’en parler plutôt que d’aller tout balancer à je ne sais qui et nous apporter ennuis et prises de têtes, ainsi que surement le début d’une guerre. Son frère et moi n’étions pas en très bons termes, ça n’allait qu’ajouter du verglas dans notre « relation ».


FLASHBACK
« Les enfants, ce soir nous avons un bal de charité. Les familles fondatrices se retrouvent pour exprimer leurs soutiens à … » J’avais cessé d’écouter Armand, je me fichais éperdument du « pourquoi » ce bal était organisé. Je montais donc rapidement dans ma chambre afin de me retrouver une tenue. « Lili, le noir ou l’argent ? » Je demandais souvent l’avis –qui comptait énormément pour moi- de ma petite sœur. De sa chambre, elle me cria qu’étant donné qu’elle mettait une robe noire, le noir serait plus approprié. Je l’écoutais, comme toujours.

Dix-neuf heures sonna. Nous devions partir rapidement si nous ne voulions pas arriver en retard à ce fichu bal avec les familles – j’adore les bals, mais pas lorsque les « trois » familles sont réunies. En fin, je proposais à ma sœur de l’emmener moi. Nous n’avions, ni l’un ni l’autre, l’envie de monter avec les parents, ils allaient encore nous dire ce qu’il fallait faire et ne pas faire. Nous sommes partis avant eux.
Notre arrivée se passa comme toujours : A peine sortis de la voiture, les paparazzis se jetaient sur nous, les flashs nous aveuglaient, leurs voix nasillardes nous agressaient déjà … Mais ce n’était qu’une habitude. Nous entrâmes donc tous les deux, ma sœur au bras, dans le hall de l’hôtel qui nous recevait. Et comme toujours, nous fûmes éblouis par la beauté de la salle de bal.

Les heures défilèrent et ma sœur ne cessait de fixer cette fille Mancini à qui je ne faisais guère attention. Elle décida enfin de me parler, nous nous retrouvâmes alors dans les toilettes pour dames –super, allez, encore une couche à ma réputation, ça allait d'ailleurs fuser du côté des paparazzis, mais je me retins de dire quoi que ce soit à ma petite sœur, de peur qu’elle ne veuille plus me raconter.

« Je te jure Damiano, je ne comprends plus rien. Je n’y crois pas ! Ma meilleure amie est la fille Mancini. Non mais j’ai la guigne ou quoi ? J’ai fait quelque chose de mal ? Faut me punir ? » Disait-elle, s’arrachant à moitié les cheveux, tournant en rond devant les lavabos en marbre. Je l’arrêtais donc, lui prenais les mains et d’une voix douce lui dit : « Hée chérie, calmes-toi. Et d’une tu vas abimer ta superbe coiffure et tu ne ressembleras plus à rien. Tu n’aimerais pas que les photos de toi dans le journal représentent une jeune fille très bien habillée mais avec les cheveux en pétard, je me trompe ? Et de deux, à tourner en rond comme ça tu me donnes le tournis. Bon sinon, tu ne t’es pas renseigné à propos d’elle ? Qui étaient ses parents, où elle habitait, tout ça ? » Ses grands yeux me dévisagèrent. « Bha, non. Je ne voulais pas lui dire qui j’étais, alors j’évitais de lui poser des questions, afin d’éviter qu’elle ne m’en pose en retour. » J’acquiesçais de la tête. « Je comprends mieux. Mais, si tu t’entends bien avec elle, ça veut dire qu’elle n’est pas comme tous les autres de sa famille. Et peut-être que votre amitié arrivera à survivre à cette guerre.

Nous retournâmes alors rapidement dans la salle de bal histoire de ne pas faire jaser les fouineurs qui nous auraient observés. « Je dois te la présenter Dam. C’est vraiment une fille bien, je t’assure, elle n’est pas comme son frère que tu détestes. »

Je suivis ma sœur à travers la salle, évitant de justesse les deux ou trois couples de valseurs. La blonde s’avança vers nous, comme si elle savait très bien ce que ma sœur venait de me dire, le fait qu’elle allait nous présenter. Son parfum arriva jusqu’à mes narines, et j’eus à peine le temps de lever les yeux vers elle que je tombais dans une sorte de transe qui m’empêchait de la quitter des yeux. Son sourire rayonna, et sa chevelure me fit l’effet d’un coucher de soleil. Je ne pus sortir aucuns mots, tellement la frustration était intense. Je m’inclinais légèrement devant elle, lui saisie la main rapidement, avant de porter cette dernière jusqu’à mes lèvres afin d’y déposer un doux baiser. « Enchanté Mademoiselle. »

ELEO & DAM - LIFE IS FULL OF SURPRISES.

« I made a mistake. I know I did ... Forgive me ? »

Tututuuuuuuuut. La table s'était mise à vibrer en même temps que le portable sonnait. Le silence qui inondait la pièce était soudain devenu évident, comme si on l'avait révélé. Eleonora sentait maintenant à quel point elle était mal et énervée. Cela s'entendait à travers le silence, au dessus de la sonnerie de téléphone, en même temps que toutes ses pensées qui se battaient pour se faire une place à travers tout ce qu'elle avait dans la tête. C'était tellement douloureux que deux dolipranes n'y avait rien fait. Rien n'arrivait à calmer la jolie blonde, même pas une heure de sport et un bon film d'amour. Elle avait finalement décidé d'écouter et d'écrire ce qu'elle avait dans la tête. La page était vierge, ou presque. Un seul mot y était inscrit, un seul nom : Damiano. Parce qu'en fait, il était ce qui remplissait ses pensée depuis maintenant un mois. Bien sûr, aujourd'hui, c'étaient des pensées qui faisaient mal. Des pensées qui donnaient envie de s'endormir pour ne plus jamais les entendre, s'endormir pour toujours. Même si Eleo n'y pensait pas une seule seconde, elle savait bien que c'était la seule chose qui pourrait lui faire du bien. La jolie blonde enleva ses mains de sa tête et osa regarder l'écran de son iPhone. Il était encore allumé et une fenêtre affichait trois mots qui l'effrayèrent : Damiano Ricci, message. Eleonora avait deux choix : prendre son téléphone, lire le message et peut-être y répondre. Ou alors, laisser le message là où il était et stressée jusqu'à la fin de ses jours à l'idée du contenu du message.. Sans hésiter plus longtemps, elle attrapa le portable et, le déverrouillant, cliqua sur l'icone. Une voix sortit du téléphone, qui était maintenant à son oreille.

Le coeur d'Eleonora battait à tout rompre. Il s'entendait à travers le silence maintenant que la voix du téléphone s'était éteinte. Que faire ? La jolie blonde reprit sa tête dans ses mains et essayait d'écouter son coeur plus que sa tête. Bien sur qu'il fallait qu'elle y aille .. D'une, elle en mourrait d'envie et de deux, ils avaient besoin de parler. Ils avaient des choses à mettre au clair, ils devaient s'expliquer. Décidée, elle attrapa sa veste, enfila une paire de chaussure et fonça en direction du quartier de Ricci. Elle connaissait bien les raccourcis et ne mit que dix minutes à traverser Venise. Essayant de se fondre dans la masse, elle passa par l'arrière de la résidence, un chemin qu'Amalia lui avait montré quand elle venait la voir : très pratique. Un quart d'heure après qu'elle soit partie, elle était devant la porte de Damiano. Stressée mais déterminée, elle toqua doucement et attendit que sa voix l'accueille.

ELEO & DAM - FLASH BACK

« I can't say it enough, you're the man of my dreams. »

Les bal, les évènements préférés des grandes familles fondatrices. Tout ce qu'il y a de plus rasoir et de plus agaçant : musique barbantes, danses ennuyantes, gens inintéressants ... Eleonora le savait déjà, elle allait passer une sale soirée. Du coup, un peu par provocation, la jolie blonde se vengeait sur son aspect. Rien de mieux que ce genre de soirée pour mettre une robe sublime et des talons de quinze centimètres. C'est donc ce qu'elle fit : vêtue d'une robe rouge ne tenant que sur une seule manche et percher sur des talons noirs bien haut, ses cheveux blonds tombaient sur ses épaules de façon harmonieuse et bouclé. C'était la tenue parfaite pour allumé les fils fondateurs mais aussi pour faire enrager la mère Mancini.. Le jeu préféré d'Eleo, bien sûr. En regardant la tonne de nourriture qu'il y avait là et se demandant pour la centième fois pourquoi elle avait accepté de venir alors que trois épisodes inédits de Gossip Girl passait à la télé, Eleo décida de trouver quelque chose d'utile et de captivant à faire. Scrutant un peu les environs, elle aperçut tout de suite la magnifique fille Ricci, qui n'était autre que sa meilleure amie, et un très beau brun qui la suivait. D'ailleurs, ils allaient tout droit en direction d'elle. Surprise, Eleonora détourna le regard et fit l'air d'être surprise quand elle entendit la voix du bel homme. « Enchanté Mademoiselle. » Les deux mots qu'il avait prononçait résonnait dans la tête de la jolie blonde, plus rien n'était pareil à présent. Amalia s'était déjà éclipsée et ils n'étaient plus que tous les deux et c'était comme s'il n'y avait qu'eux. Eleonora était subjugué par le charme et le regards de cet homme dont elle ne connaissait pas l'identité, finalement. Timide, bloquée et complètement muette, la jolie blonde risqua un sourire et le laissa prendre sa main afin de lui laisser un baiser. Elle n'y croyait pas, c'était ce dont elle avait toujours rêvé. Ne sachant comment reprendre son souffle et même comment réussir à parler, elle prit une grande inspiration et regarda le bel homme qui se relevait de sa révérence. « De même, à qui ai-je l'honneur ? » C'était peut-être ridicule et son visage lui disait tellement quelque chose, pourtant, elle n'arrivait pas à mettre de nom sur ce sourire. Elle était juste ensorcelée.

« De même, à qui ai-je l'honneur ? » Sa voix n’était pas agressive, une tonalité quasi parfaite, juste de quoi vous faire rêver en silence. Je me pris alors à l’examiner de haut en bas, commençant d’abord par sa magnifique chevelure blonde comparable aux blés dansant au gré du vent un jour d’été. Puis sa peau couleur café au lait, mais tirant plus vers le lait. Pâle sans l’être trop. Ses pommettes saillantes, relevées par un peu de blush –je commençais à m’y connaitre en matière de femmes- donnaient envie de les embrasser. Son regard charmeur m’hypnotisait et je ne cessais de m’imaginer posant mes lèvres sur les siennes, si bien dessinées et si roses.
Puis mon regard descendit le long de son corps, je scrutais chaque parcelle de sa robe. Morceau de tissus rouge, qui n’avait pour seul but que d’appâter les hommes, je suppose, et qui lui allait à ravir. Mon examen pratiquement fini, je sentis une légère pression à mon bras . . . Ma petite sœur me ramenait à la réalité, à la question que j’avais totalement oubliée.

«Veuillez me pardoner, Damiano Ricci. Je pense que vous avez compris le lien qui nous unissait Amalia et moi-même. »

La main de ma sœur était toujours au creux de mon bras. La sentant un peu nerveuse je posais ma main gauche sur la sienne, histoire de la rassurer quelque peu. Je sentais les regards se poser sur notre trio un à un. Les gens étaient visiblement surpris de nous voir ensemble, la demoiselle Mancini et la sœur et le frère Ricci. Un tableau qui, je l’avoue, pouvait paraitre très étonnant.

Visiblement, La demoiselle Mancini semblait un peu perturbée par tant de révélations, mais n’avait-elle pas eu une petite idée en tête ? J’espérais également que mon vouvoiement ne l’ait pas dérangée. Je n’aimais pas me prendre à tutoyer les dames sans les connaitre un minimum. C’était ce qu’Armand m’avait toujours appris, et j’aimais appliquer cette règle ! Le silence commença à s’installer entre nous, ou plutôt le malaise, aucune idée, mais ce que je savais c’est que si je ne relançais pas la discussion nous allions nous regarder dans le blanc des yeux encore un petit moment. Et je savais très bien qu’Amalia ne se sentait pas de parler comme si de rien n’était à sa meilleure amie.
« Et quel est le doux prénom que vos parents vous ont donné ? Je pourrais mettre ma main au feu qu’il sonne merveilleusement bien… »
Bien sur je savais quel était son nom de famille et j’aurais pu savoir son prénom sans lui demander, mais j’avais appris que les femmes aimaient être charmées, et le fait de leur demander leur prénom ne les fait que fondre un peu plus. Mais visiblement je me sentais mal à l’aise de complimenter, et même voire de draguer, une demoiselle avec ma petite sœur au bras. Surtout quand la demoiselle se trouvait être sa meilleure amie.
Mon père, qui ne cessait de nous observer depuis l’autre bout de la salle de bal, m’avait sans cesse répété ces quelques mots : [color:7292= darkslategray] « Damiano, les femmes ne cesseront de te mener par le bout du nez tout au long de ta vie. J’étais le même à ton âge sache le, un véritable homme à femmes, et j’en ai fait des belles, des conneries, à cause de celles qui me faisait tourner la tête0 Et à présent je m’en mords les doigts. » Et alors qu’il me jetait des regards très éloquent, je l’entendais dans ma tête me répéter ces quelques paroles. Mais je n’en avais plus rien à faire. Ma vie, je la construisais seul, pas besoin d’avoir Joker Armand.

Souvent l’impression que mon père régissait ma vie me faisait prendre des coups de colère et alors je me mettais dans un tel état que je ne savais plus quoi penser, et personne, mis à part ma sœur, ne pouvait me calmer. Et alors qu’Armand nous espionnait je fus pris d’un de ces coups. Le genre de truc qui vous met dans un état pas possible, les battements de votre cœur s’accélèrent, tout votre corps se crispe et alors vous n’avez envie que d’une seule chose : frapper, frapper et frapper jusqu’à ce que vous soyez calmé. Mais au lieu de ça, mon regard se porta sur Amalia puis sur la jolie Mancini, et alors je sus que ça ne servait en rien de s’énerver. J’étais le maitre de mon destin, et Armand Ricci n’aurait aucun mot à dire.

La musique qui faisait valser quelque couple était calme, plate, sans fioritures. J’aimais danser et de toute façon je –ou plutôt nous, Amalia et moi- n’avions pas eu le choix. Enfants de famille fondatrice, nos vies avaient été, étaient, et seraient guidées par nos devoirs. Mais c’était comme ça pour tous les enfants de ces familles si respectées.

Eleonora était-elle aussi gentille que me le disait Amalia ? Ou était-ce juste en surface ?!
En tout cas, ce dont j’étais certain c’ est que sa beauté n’était pas superficielle.

Spoiler:

ELEO & DAM - FLASH BACK

« I can't say it enough, you're the man of my dreams. »

La jolie blonde n'était pas encore gênée mais elle allait bientôt l'être. Lorsqu'une personne avec une telle présence vient vous parler, il est impossible de ne pas être intimidé ou même surpris. Pour l'instant Eleo ne l'était pas. Cependant, elle ne comprenait pas pourquoi sa meilleure amie lui présentait quelqu'un alors qu'elle avait le bras accroché à lui. En fait, elle ne comprenait plus rien. Tout semblait carrément irréel : la soirée, les familles mélangés, les coktails alcoolisés ... tout lui paraissait faux. Discrètement et inutilement, la jolie blonde se pinça. Non, ce n'était pas un rêve. La voix du beau brun l'arracha à ses pensées. « Veuillez me pardoner, Damiano Ricci. Je pense que vous avez compris le lien qui nous unissait Amalia et moi-même. » Damiano comment ? Eleonora manqua de s'étouffer. Le beau mec sur lequel elle venait de flasher était le frère de sa meilleure amie interdite. Le fils Ricci. Eleonora regarda sa meilleure amie avec insistance, que pensait elle être en train de faire ? Lui avait-il dit pour elles deux ? Etait-il d'accord avec tout cela ? Faisait-il semblant d'être d'accord ? Eleonora était encore plus perdu qu'il y a deux secondes. Sa robe rouge la serrait beaucoup plus tout à coup, tout tournait et elle manqua de tomber. Pourtant, le regard d'Amalia était doux et discret, rien à voir avec sa panique. Se calmant, elle tourna son regard vers le beau brun qui lui aussi paraissait bien détendu. Lui souriant, ses regards se croisèrent et c'est là que tout changea. C'était quelque chose de fou. Eleonora était passé d'un moment de panique à un moment de tranquillité et de calme. Leurs regards étaient comme ... compatible. Rien ne semblait respirer à part eux. C'était une alchimie que la jolie blonde n'avait encore jamais connue. La voix de Damiano lui cassa son élan, une fois de plus. Elle secoua la tête, faisant tomber ses beaux cheveux blonds sur son épaules et écouta le bel homme d'une seule oreille. « Et quel est le doux prénom que vos parents vous ont donné ? Je pourrais mettre ma main au feu qu’il sonne merveilleusement bien… » Mais n'allait-il pas cessé de la vouvoyer ? C'était particulièrement troublant. Amalia, elle, était morte de rire. Bah oui, bien sur. Quelle idée de faire ce genre de réunion, elle avait tout prévu la garce. « Eleonora. Eleonora Giulia Mancini. » Sa voix était sortie d'elle ne savait où, et d'un ton fier à souhait, et elle fut tout à coup bien gêné. Elle était coincée. Elle l'avait dit. Elle s'était démasqué. Étonnamment, il n'était pas surpris le moins du monde. Regardant en biais sa meilleure amie qui souriait et lui lançait un regard qui voulait dire : tu vois, tout va bien. Aller, fait la conversation ! la jolie blonde se mit à sourire à son tour. Après tout, c'était une soirée, ils étaient entre .. amis et personne ne semblait en avoir quelque chose à faire. Eleonora se mit à l'aise en finissant cul sec son vodka pomme. « Et alors, mr Ricci, qu'est ce que vous faites dans la vie ? » Eleonora avait lancé cette phrase d'un ton sarcastique exprès pour qu'il comprenne qu'ils pouvaient se tutoyer et devenir amis même. Elle ne savait pas comment il allait le prendre mais Amalia lui fit un clin d'oeil et s’éclipsa pour rejoindre on ne sais qui. Là, la jolie blonde comprit qu'Amalia avait confiance en elle et qu'elle pourrait se sentir bien avec lui, sans gêne, sans prise de tête. Ils allaient pouvoir discuter en essayant de ne pas finir ... sous une couette à faire ce qu'ils pensent tous les deux à travers ses regards. Oui, il ne fallait pas se voiler la face. Là, maintenant, la jolie blonde était sous le charme et s'il n'avait pas été LE Ricci frère de sa meilleure amie et ennemi de sa famille, cela ferait longtemps qu'il serait dans son lit. Enfin... si c'était un mec comme ça !

Mes yeux s’écarquillèrent lorsque je vis cette magnifique jeune femme blonde descendre son verre cul sec. Et à voir son regard scintiller ainsi je peux vous assurer que ce n’était un simple jus de pomme. Ho non.
Un sourire narquois apparu alors sur mes lèvres. Cette fille devait être une vraie fêtarde. D’un côté, pour trainer avec ma sœur il valait mieux l’être, à moins de vouloir passer à côté de choses que l’on pouvait placer dans la catégorie « Ce qui se passe en soirée, reste en soirée. »
Cette fille là, la jolie Mancini, me faisait un effet fou. Ses cheveux blonds vénitiens, ses jambes interminables et ces formes. J’avais des envies toutes aussi farouches que le sourire qui se dessinait sur mon visage : Une envie de caresser sa peau de pêche, d’y déposer des centaines de baisers et surtout de lui arracher cette très jolie robe, que je jugeais inutile. Mais je n’allais rien en faire, bien évidement. Entre elle tout serait impossible. Une Mancini, Un Ricci, faites le calcul …

« Et alors Mr Ricci, que faites vous dans la vie ? » Me lança-t-elle de sa voix sarcastique, rayonnante jusqu’au bout des cils. Elle avait envie de jouer avec moi, et moi aussi. Le plus grand joueur de tout Venise, qu’on ne s’y trompe pas. Beaucoup de jeunes filles étaient tombées dans le panneau et s’étaient retrouvées empiégée, enlisée. Enfin n’exagérons rien, elles ne s’en plaignaient pas non plus.
«  Hé bien, pour l’instant j’étudie les arts, mais je succède à mon père, j’apprends donc tout ce qu’il y a à savoir. Et vous mademoiselle Mancini ? » je me courbais légèrement après avoir fini ma phrase.

« Damiano Alessandro Ricci ! Que t’ai-je déjà dit des centaines de fois ? Les bonnes manières sont au cœur de bonnes relations et de respect. Les femmes seront toujours le centre des affaires et de tout ce qui régis le monde des hommes, soit des « mâles ». Alors avant de t’adresser à une femme, montre lui qu’elle a de l’importance pour toi. » M’avaient rabâché mes parents pendant une bonne dizaine d’années, avant que je leur montre, seul, de quoi j’étais capable. Alors, à partir de ce moment, ils avaient tout misé sur moi.

La « fête » battait son plein, si on peut se permettre de qualifier les soirées mondaines de fêtes. Les marquis et autres duchesses discutaient comme de bons vieux amis jusqu’au lendemain où ils retourneraient à leurs petites guéguerres provinciales. Que de chichis pour si peu de choses. J’étais lasse de tout ça. Heureusement que je me trouvais en excellente compagnie.

Je scrutais quelques secondes la pièce à la recherche de ma sœur adorée. Ha, par là bas, pratiquement cachée vers les rideaux. Elle discutait avec quelqu’un. Je sus sans doute que c’était mon « frère ». Gagné, ce dernier était presque dissimulé derrière une grande plante. Ah ces deux là, une grande histoire d’amour. Depuis le début.

Le parfum de la douce Mancini me rappela à la réalité. Elle était là, debout devant moi. Le regard dans le vague, scrutant les personnes sur la piste de danse, et tenant son verre vide dans une main. L’autre main sur sa hanche, gracieuse. Cela ne faisait que m’échauffer d’avantage…

« Un autre verre mademoiselle ? »

Tenait-elle aussi bien l’alcool et était elle aussi fêtarde qu’elle ne le faisait paraitre ? C’était ce que nous allions voir.

Spoiler:

ELEO & DAM - FLASH BACK

« I can't say it enough, you're the man of my dreams. »

« Hé bien, pour l’instant j’étudie les arts, mais je succède à mon père, j’apprends donc tout ce qu’il y a à savoir. Et vous mademoiselle Mancini ? »
« Un autre verre mademoiselle ? »
« Eleo »